Public

Ce diplôme d’Université s’adresse à des professionnels du soin (psychologues cliniciens, psychanalystes, musicothérapeutes, médecins, ORL, phoniatres, orthophonistes, etc.), des professionnels de la voix (phonéticiens, phonologues, linguistes, psycholinguistes, acousticiens, musicologues, ethnologues, ethnomusicologues, chanteurs, comédiens, professeurs de chants et de théâtre), ainsi qu’à toutes les personnes confrontées aux problématiques liées à la voix (enseignants, avocats, politiques, etc.).

A partir de l’étude des dossiers et des parcours de chacun, il sera envisagé la nécessité de faire un stage d’observation de patients sur un terrain clinique, si le parcours personnel ne confronte pas le stagiaire ni à certaines dimensions cliniques de la voix, ni à certains dispositifs thérapeutiques recevant des sujets en souffrance vocale et/ou psychique.

Un niveau Master est demandé.

Objectifs visés

Le but de cette formation est de faire travailler en synergie les terrains et les pratiques « locales » de la voix, la psychanalyse intervenant comme problématisation rendant possible une appréhension psychopathologique mais aussi une compréhension de cette réalité anthropologique centrale et complexe qu’est la voix. Il s’agit dans ce Diplôme d’Université de prendre en compte les formes d’une clinique de la voix en leur diversité, les symptômes vocaux et pathologies vocales étant susceptibles d’en mettre au jour la signification inconsciente et la fonction pulsionnelle.

La visée de ce tissage étant de repenser la clinique des pathologies vocales qui mettent en échec le geste médical (phoniatrie), rééducatif (orthophonie), pédagogique et artistique.

Compétences visées

Eclairer les pratiques singulières de chacun là où elles butent quand des pathologies vocales se déchaînent, repenser l’accompagnement du patient (ou de l’élève, l’enseignant, le chanteur, l’orateur, le comédien, etc.) afin qu’il puisse traverser cette épreuve du manque enkysté dans sa parole qui vient à manquer. Mettre au travail les questions suivantes : Que peut dire la psychanalyse de la clinique des aphonies, des mutismes, du bégaiement, des dysphonies, des laryngectomies, des raucités, des proliférations de nodules, polypes, sulcus glottidis, paralysies des cordes vocales, des papillomes laryngés récidivants, de la mue, des suicides par strangulation ou ingestion de matières toxiques, des phénomènes d’écholalies, de la réassignation vocale des transsexuels pour lesquels « la voix » est le dernier bastion qui résiste à la métamorphose sexuelle ? La voix peut-elle être isolée comme médiation thérapeutique ou assimilée à d’autres médiations de ce type ? A quelle impossible écoute du cri de détresse, ou du silence de sidération, le clinicien peut-il être confronté ? Que devient « le cadre analytique » pour un patient privé de la parole audible, et qui s’adresse à un analyste ? Comment garder sa spécificité de professionnel, auprès des personnes que l’on suit, tout en les amenant à aller travailler conjointement leurs difficultés sur une autre scène, en particulier analytique ?

La délivrance de ce D.U ouvert à un public varié, ne permet cependant pas de recevoir à titre de thérapeute des patients en souffrance psychique et/ou vocale, sauf pour les personnes ayant suivi auparavant un cursus spécifique les y autorisant.

Responsables

Responsable universitaire : Paul-Laurent ASSOUN,
Responsable pédagogique : Claire GILLIE

Plus d'information sur le site de l'université Paris 7

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