Ghilaine Jeannot-Pagès


Juriste (maitre de conférences en droit) et psychanalyste.. ; je tente d'articuler quelque chose entre loi et Loi a travers la pulsion invocante qui pour elle, est celle de l'appel cad finalement d'une demande à l'Autre dont, bien évidemment, rien de satisfaisant ne saurait en découler.
Il ya une 20 aine d'années elle a travaillé sur les systèmes experts en droit c'est-à-dire qu’elle travaillait avec des informaticiens pour tenter de voir comment on pouvait faire des machines à juger ...( ou pas )..


« De sa bouche sortait une épée aiguë à double tranchant… »

Cet extrait du texte de l’apocalypse de jean (1 : 16 il avait dans la main droite sept étoiles ; de sa bouche sortait un glaive acéré à deux tranchants. Son visage brillait comme brille le soleil dans sa puissance) n’est pas sans rappeler ce que reprendra à son compte Freud dans un texte relatif à la fonction de la psychologie dans le procès [1] : « la psychologie est une arme à double tranchant » liant ainsi, au cœur même du dispositif du jugement l’ambivalence de la fonction de ce qui est émis par la voix. Dans ce lieu de passage d’un souffle à un autre, le tranchant de la coupure initiale va rencontrer son autre tranchant, c’est-à-dire un re-tranché du discours,  assuré, en principe, par la justice, que l’iconographie la plus classique représente pourvue d’un glaive. Les diverses réformes du code de la  procédure pénale tendent aujourd’hui à vouloir « compléter » la victime dans un au-delà du procès, de sorte que la mise en garde freudienne doit être reprise au compte de la nécessaire séparation entre le social et la psyché, sauf à s’inscrire dans la venue fantasmatique d’une apocalypse prise au sens de plus juste de son énoncé : jugement dernier mais aussi dévoilement ultime dans une tentative totalitaire de vouloir fixer le sujet en un lieu définitivement clos

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